Parler d'un livre....
La petite infirmière que je suis n’est pas critique littéraire, loin de là. Par contre, la petite infirmière que je suis aime lire et aime les livres plus que tout. Lorsque je me plonge dans un roman, je me plonge passionnément dans la vie de ses personnages. Leur histoire m’accompagne tout le long de la journée et j’ai hâte de les rejoindre le soir venu, à la lueur de ma lampe de chevet comme de vieux amis que l’on aime retrouver. J’ai toujours au moins un livre en cours, que je trimballe et que je corne ; un livre qui n’est jamais bien loin de moi.
Le livre qui ne m’a pas quitté pendant ces derniers jours, c’est un roman dont le sujet fait froid dans le dos : la fin de vie. J’en avais vaguement entendu parler à plusieurs reprises, plutôt en bien, il faut bien le dire. Suffisamment en bien pour avoir envie de le lire. La couverture m’a tout de suite plu, totalement en décalage avec le sujet du livre (titre à l’écriture enfantine, fleurs colorées). Une vraie couverture pour fifilles.
Je vais essayer de vous résumer l'histoire : Rabbit, la quarantaine entre en soins palliatifs pour y finir sa vie. On suit ses derniers jours sous le regard de différents personnages : ses parents, son frère, sa sœur, sa fille de douze ans, sa meilleure amie. Chaque chapitre est consacré à une des dernières journées de la vie de Rabbit. Pour chacune des journées, des minis chapitres où le personnage conducteur est un des membres de son entourage ou elle-même ou son amour de jeunesse. Le lien restant tout au long du livre, Rabbit et sa mort imminente.
Au fil des pages, on s’attache à chacun des personnages. Tout sonne juste : leur désespoir, leur colère, leur incompréhension face à la maladie mais aussi le lien qui les unit, les disputes et surtout la vie qui continue pour eux. Ce livre traite de milliards de choses en même temps : la famille, la place de chacun, la maternité, l’amitié, l’amour mais aussi la maladie, la mort, le deuil, la foi, la fin de vie. Tout est savamment dosé : pas trop de larmes, une bonne dose de sourire, de l’émotion et surtout de la spontanéité. Car même si la fin ne fait aucun doute dès les premières lignes, on a envie de savoir. Savoir comment les proches de Rabbit vont réussir à passer le cap de cette redoutable épreuve qui leur met le cœur en bouilli. Lorsque l’on referme le livre à la dernière page, il n’y a ni tristesse, ni amertume. Non, juste l’impression que derrière l’épais brouillard, on aperçoit un minuscule rayon de soleil.
La petite infirmière que je suis n’est pas critique littéraire, loin de là mais la petite infirmière que je suis a adoré « les derniers jours de Rabbit Hayes » d’Anna McPartlin.