Une lourde cape sur les épaules...
Une cape, nous en portons une, nous les infirmiers. Pas vraiment une cape de super-héros. Une cape de héros tout simplement parce que nous sommes humains et que les super-héros, eux n’existent que dans les livres. Des héros du quotidien, avec pour seules armes leur courage et l’amour de leur métier. Mais la cape est abîmée, usée par des conditions de travail de plus en plus difficiles, rapiécée à grands coups de « ça ira mieux demain ». Pour certains déjà, contraints de baisser les bras, elle a fini par terre, abandonnée. Pour beaucoup, elle tient tant bien que mal sur des épaules de plus en plus fragiles. Jusqu’à quand ?
Notre ministre a placé sur notre profession, une cape bien plus solide. Une qui ne se déchire pas, qui ne tombe pas, qui ne se tâche pas. Une qui englobe le corps infirmier tout entier. Une cape d’invisibilité. Avec la cape d’invisibilité, nous avons beau nous agiter, nous avons beau essayer de nous faire entendre, nous restons transparents. Qui tirera sur notre cape d’invisibilité pour la faire glisser par terre ? Qui d’autres, sinon nous-même ?