Journal de la prairie jour 18
Le repos, c’est la vie. Je recharge les batteries avant quatre jours de boulot ! Je n’ai qu’une envie : glandouiller à en avoir des escarres mais comme je suis, comment dire, légèrement hyper active, l’escarre sacré n’est pas encore pour tout de suite ! Mes soldats pensent que je suis moi aussi en confinement total et me sollicitent dès que je franchis le pas de la porte : « M’man, on pourra faire du renforcement musculaire ? » (Heu... Je m’écroule cinq-dix minutes et reviens à la vie après !) /« mamounette, tu m’avais promis que l’on trierait les livres de ma bibliothèque » (ah bon, quand est-ce que j’ai promis cela... Dans un moment d’égarement très certainement !) / « m’man tu pourras m’aider pour ma dissert’ ? Tu me diras dès que t’es prête ! »(Oui, dans une bonne vingtaine d’heures, le temps de rattraper les siestes des dix dernières années !). Purée, ce confinement n’est pas de tout repos. Parfois mon cœur tremble et se sert en pensant au « si jamais... »puis j’écarte d’un geste toutes mauvaises pensées (du moins j’essaie) afin que mon esprit se concentre sur l’essentiel : le moment présent. Pour les « si jamais... », on verra plus tard. Avoir la positive attitude est un travail de chaque instant qui semble s’éloigner dans les moments d’angoisse puis revenir comme le mouvement des vagues lorsque l’espoir renaît. Allez, haut les cœurs, repoussons l’angoisse et concentrons-nous sur le souvenir d’une plage en été, le bruit des vagues, la chaleur du sable, simplement pour envoyer valdinguer le « si, jamais » loin, très loin au milieu de l’océan ...