Journal de la prairie jour 26
Revivre et profiter. Premier jour d’une série de trois repos. Aujourd’hui, je caressais l’espoir de me transformer en femme V c’est-à-dire en lézard qui cuit au soleil. C’était sans compter sur les devoirs du soldat numéro 3, qui ont pris (semaine chargée oblige) un peu de retard. Bon, s’y mettre juste après manger (c’est à dire vers 15h30, ben quoi y’en a pour qui confinement ne rime pas forcément avec respect du temps !) n’est peut-être pas la meilleure idée. J’ai cru que j’allais piquer du nez en dictant les mots contenant le son « ei » et « ai » tellement la vitesse d’écriture était, comment dire, digne d’une voiture sans permis qui roulerait au ralenti ! J’avais oublié combien un enfant de cp était si lent pour écrire surtout lorsqu’il tente de s’appliquer ! Je l’ai regardée un long (très long) moment tirer la langue en notant les mots de sa plus belle écriture et je me suis retenue mille fois de ne pas lui dire : mais bon dieu, tu vas pas écrire plus vite ! T’as de la pâte à modeler dans les mains ou quoi ?! Plus le temps passe et plus je mets sa maîtresse sur un piédestal en me disant qu’elle ne doit pas être humaine pour avoir une patience pareille ! N’empêche que toutes ces choses scolaires nous ont occupées une bonne partie de l’après-midi si bien qu’au moment du goûter (c’est-à-dire vers 18h30, vu que la journée était toute décalée) nous avions tout juste fini et j’étais au bord de la crise de nerfs intérieure (dans ces cas-là, à l’extérieur, je reste calme et même souriante et à l’intérieur, je dis les pires horreurs) ! Comme l’on s’était promis de se remettre à l’exercice physique, on a entamé mes trois soldats et moi une séance de gym en mode commando (« y’a pas de fatigue, qui soit !!! ») où l’on a alterné pompes/abdos/gainage. Pour moi, la pression est grande pendant ce genre d’exercice. Au delà de la difficulté en elle-même, je me dois de montrer à mes enfants qu’après quarante ans, on n’est pas forcément une chiffe-molle quitte à ne plus pouvoir bouger le lendemain ! Nous, les soignants, on est des Warriors, non ? Et puis, tant qu’à faire, autant se préparer à la survie (une attaque zombie est vite arrivée). Au rythme où va le monde en ce moment, ça pourrait bien partir en cacahuètes très bientôt (en fait, ça part déjà en cacahuètes !). Sur ce, à demain, les zamis, prenez soin de vous...
Ps : les recherches continuent mais le désespoir lui progresse...