Journal de la prairie jour 27
La vie s’écoule au ralenti. Le long de la murette du jardin, j’ai caché quelques chocolats en arrachant les mauvaises herbes. Le jardin nous a fait de l’œil pour que l’on vienne lui couper les tifs alors mon colonel a vissé ses fesses sur le tracteur tondeuse et c’était parti pour un tour. Parallèlement à lui, j’ai nettoyé les bordures pour leur faire une beauté du diable. Ça manque un peu de fleurs, mais l’ensemble est quand même bien joli. D’habitude le week-end de Pâques, on fait une teuf avec les voisins en se réunissant pour manger ensemble. Comme cette année, tout est un peu spécial, nos voisins ont préparé un bout d’agneau et un gâteau décoré de marguerites et nous ont laissé le tout au pas de la porte. On a mangé chacun chez soi, mais quand même grâce au talent de cuistot de ma voisine, un peu tous ensemble ce repas de Pâques.
Un peu plus tard, mon soldat numéro 3 est venu me trouver en chouinant que son frère lui avait dit que le lapin de Pâques s’était fait écrabouiller par un trente-huit tonnes en chemin. Pour la rassurer, je lui ai répondu de jeter un œil près du muret, en murmurant qu’il avait quand même eu le temps de laisser deux ou trois trucs avant de se faire scalper par le camion !
Aujourd’hui, cela fait une semaine tout pile que chien-chien s’est fait la malle et j’ai le cœur bien plus gros qu’un oeuf de Pâques... À demain, les zamis. Prenez soin de vous et usez et abusez de chocolat...