Journal de la prairie jour 6
Deuxième jour d’une série de quatre jours de boulot et suis déjà sur les rotules ! La nuit a été courte. Bon j’avoue : faire juste avant le coucher de mini-miss un escape-game en famille (donc avec une enfant de 7 ans) sur le thème d’un séjour au camping un peu contrarié par une attaque de zombies, être le maître du jeu (qui est, je vous rassure, un jeu de plateau, pas eu le temps d’installer un décor grandeur nature dans le jardin !) et faire tout bien comme c’est marqué dans les règles c’est-à-dire pousser des grognements de zombie (je maîtrise le grognement après 9 saisons de The Walking Dead) juste quand il faut.... peut faire flipper ! Du coup, distance de sécurité ou pas, j’ai fini la nuit avec elle (mais dos à dos, pour ne pas lui souffler dans les naseaux !), ce qui n’a pas été des plus confortables (lit de minipouss et miss qui fait l’étoile de mer). Ce matin, lorsque mon portable a sonné (en ce moment j’ai la B.O de « Pulp fiction » qui résonne chaque matin dans mes oreilles) : c’était genre un truc pas humain pour se lever.
Durant la tournée, je deviens une pro du port de masque-sans mettre les doigts dessus pendant 4 heures-ni avoir de la buée sur les lunettes. Comme quoi, on s’habitue à tout ! Les gens aussi semblent s’habituer à la situation. Ils n’ont pas le choix de toutes façons. La plupart sont bienveillants et n’hésitent pas à glisser un petit mot sous mon masque (c’est une expression, je n’ai pas ma bouche remplie de petits papiers !) : « prenez soin de vous », « faites attention». Ce sont de petits gestes qui font toute la différence en ces temps bizarroïdes. Je les mets dans un petit coin de ma tête en me promettant d’y repenser lorsque j’en aurai besoin. La tournée traîne en longueur, chacun a besoin de parler (moi y compris). Je n’ai pas écouté les infos de la matinée. Uniquement de la musique et cela fait un bien fou. J’ai l’impression qu’entre le boulot et toute l’agitation qui règne malgré les rues presque désertes, je n’habite pas la même planète que ma p’tite armée confinée à la maison. Ils s’occupent et semblent éloignés de tout ce qui se passe. C’est mieux ainsi. Notre campagne offre l’impression d’être Chuck Nolan et son ballon Wilson dans « Seul au monde ». Une île perdue au milieu du chaos... Pourvu que ça dure ainsi. Je croise les doigts (et tout ce qui peut être croisé) pour que je n’amène rien de moche à la maison... Je fais gaffe à chaque geste et vais devenir encore plus obsessionnelle sur les microbes que je ne le suis déjà (et c’est pas peu dire !!!). Enfin, en ce moment, je ne pense pas être la seule dans ce cas 😉. À demain, les zamis. Prenez soin de vous...