Journal de la prairie jour 3 déconfinement
Il y a des jours où le mauvais temps, la journée de repos qui passe à la vitesse de la lumière, la morosité ambiante nous font penser que l’on serait mieux au fond de son lit. Des jours moins bien où rien ne semble différent de la veille, où aucune mauvaise vibration ne secoue nos vies, mais où l’on est chafouin sans raison. Aujourd’hui, c’était une journée chafouin où l’on ressentait dans ma prairie une certaine électricité dans l’air, où chaque membre de la troupe était un tantinet agacé. Une journée où l’on traîne des pieds, où l’on bafouille « ai pas envie » à la moindre chose à faire. Pourtant, il y en avait des trucs à faire. Des trucs du quotidien qui pèsent parfois plus lourds : le ménage, les devoirs, la déclaration de revenus sur Net-Entreprises (j’ai sorti une ribambelle d’injures aussi longue que le bras parce qu’évidemment mon mot de passe ne fonctionnait pas), les courses (c’est un truc de dingue ce que les ados peuvent ingurgités !)...
Pourtant un coin de ciel bleu est venu de la grande surface (aussi bizarre que cela puisse paraître !). Franchement, j’avoue qu’en faisant les courses, j’ai admiré chez certains (bon, pas tous, il faut bien l’avouer) des masques en tissus franchement jolis. Vous me direz, qu’on s’en fout, mais n’empêche : se protéger c’est bien, avec classe c’est encore mieux ! S’il pouvait y avoir une mode du masque en tissu et que cela incitait les gens à en porter, ce serait déjà un premier pas.
Vous avez remarqué comme en cas de journée morose, on recherche les coins de ciel bleu. J’en ai trouvé quelques-uns aujourd’hui : les jolis masques rencontrés sur mon chemin, les chansons improvisées du soldat numéro 3 (si elle ne sait pas quoi faire de sa vie, elle peut toujours devenir le nouveau David Guetta !), les pronostics en vue de l’épisode de Top-chef, la mini ballade de John Raclette (son côté gros sac se confirme. De plus, il a le système digestif d’un canard : mange-chie-mange-chie....), la discussion animée avec le soldat numéro 2 sur les options de l’année prochaine et celle avec le soldat numéro 1 sur sa sortie potentielle de samedi, le rire du colonel en chef quand il écoute le soldat numéro 3 en DJ from Ibiza...
À demain, les zamis. Prenez soin de vous...