Journal de la prairie jour 4 déconfinement
Première visite de copine pour le soldat numéro 2. J’ai bien cru que j’allais devoir me mettre entre les deux en agitant les bras et en criant : « tu-tu-tu-te, distance de sécurité », car les deux copines étaient vraiment contentes de se revoir (« non mais wesh, ça fait grave longtemps qu’on s’est pas vu, wesh ! »). Huit semaines quand t’as quatorze ans et demi sans voir tes potos, ce n’est pas la mort mais presque !
Du coup, la petite a demandé du tac-au-tac : « et moooiiii ? », en me faisant des yeux de poupée japonaise !
-bientôt, poulette, bientôt...J’ai répondu.
-C’est combien de temps, bientôt pour toi ? (C’est qu’elle a de la suite dans les idées, la môme !)
-Bientôt, c’est dans pas longtemps. On verra si tu as fini tes devoirs ! (Il y a un peu de serpentard en moi : ne jamais perdre de vue un objectif !)
Pour finir, alors que j’emmenais mon soldat numéro 1 chez le coiffeur (lui et moi, on commençait à en avoir marre de ressembler à des playmobils !), il m’a reparlé de sa soirée-fiesta-retrouvailles entre potos de samedi soir, à savoir si j’en avais parlé avec son père. Je lui ai dit qu’avec son père, on avait décidé que c’était moi (de part mon métier, excusez du peu) qui était la responsable sanitaire de la famille. Pour faire court que j’étais l’Olivier Véran de la prairie et que son père tenait lui le rôle du Chef de l’État ( j’avoue qu’au départ, je n’étais pas chaude-chaude pour cette distribution des rôles 😉). L’ado (dans toute sa splendeur) a semblé aussi réceptif à mon humour que lorsqu’on lui demande de débarrasser la table ! Ce qui lui importait, c’était de savoir si c’était bon ou pas et comme pour l’instant, j’avoue que je n’y avais pas réfléchi, je suis restée vague (genre hyper mystérieuse « peut-être, on verra.... ») et j’ai noyé le poisson en lui parlant d’autre chose (je sais, c’est moche de faire ça !). À demain, les zamis. Prenez soin de vous encore et toujours...