Journal de la prairie jour 47

Publié le par La petite infirmière

Journal de la prairie jour 47

Après la tournée, suis passée vite faire quelques courses. Dans le magasin (petite surface mais grande distribution tout de même !) pas trop de monde aux caisses, certains portant des masques, d’autres pas. 

Alors que je plaçais mes articles sur le tapis, la caissière m’a interpelée :

-excusez-moi mais c’est un gel par personne...

(J’en avais pris deux à la volée qui trônaient à côté des bonbons et chewing-gums et l’attrait du machin m’avait fait de l’œil)

-pardon, je ne savais pas... Au fait, vous allez en avoir des masques en rayon ? Je lui ai demandé l’air de rien !

Le matin à la radio, j’avais entendu que la grande distribution allait vendre des masques au détail et qu’il y en avait je sais pas combien de disponibles, mais genre un gros gros chiffre !

-Ben oui je pense que c’est prévu, m’a répondu la caissière en me zieutant comme si je lui avais demandé combien faisaient 1+1 !

Dans la voiture qui me ramenait chez moi après la tournée et les courses, j’ai grommelé dur (je ne vous avais pas dit que j’adorais grommeler ?). J’avais la vague impression que l’on nous prenait un peu pour des cons parce que cela faisait presque cinquante jours que l’on manquait de masques et que là, des centaines allaient peut-être sortir du chapeau pour être vendus en grandes surfaces !

En arrivant, j’ai caressé comme une malade John Raclette (qui me sert d’anti-stress et d’anti-ronchonnade) et avec ma troupe, on a parlé d’autres choses que de tout ce qui ternissait notre horizon. On a refait l’épisode de Koh-Lanta de la veille (le soldat numéro 3 est en pétard depuis que son champion polynésien s’est fait expulsé comme une quille dans un jeu de bowling) puis j’ai tenté d’apprendre aux soldats 2 et 3 le seul point de tricot que je connaisse. L’expérience s’est révélée toutefois quelque peu foireuse (« maman c’est comme ça, dis c’est comment déjà ? »(soldat numéro 3)/ « ça me gave, j’y arrive pas ! »(soldat numéro 2)/ « tu peux remontrer ? »(soldat numéro 2)/« j’en ai marre ! »(soldat numéro 3)/« hé me laissez pas toute seule ! »(moi)) et a pour ainsi dire finie en eau de boudin !

Ensuite, parce que l’on se l’était promis depuis plusieurs jours sans arriver à trouver un moment, on a refait, mes trois soldats et moi (hourra, le soldat numéro 1 a lâché sa manette cinq minutes !😉), la revanche du retour des héros à la Bonne Paye (où je me suis faite littéralement plumer !). Pas une seule fois on a parlé coronamachinbidule, pas une seule fois je n’y ai pensé et cela fait du bien... 

À demain, les zamis. Prenez soin de vous... 

 

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