Maman, infirmière et jongleuse

Publié le par La petite infirmière

Maman, infirmière et jongleuse

Première journée terminée.  Bilan : mini-hobbit sur les genoux-môman sur les rotules. 

Après un démarrage sur les chapeaux de roues et quelques prises de sang plus tard, j’ai pu récupérer la mini-hobbit juste à temps pour l’accompagner à l’école. Comme le padre emmenait la grande pour son premier jour de lycée, c’est le fréro qui était chargé de mettre le réveil et de lever la bestiole (la miss est comme dire en état de coma profond lorsqu’il faut la sortir du lit et son frère aime la grass’mat plus que sa PS4 !). La tenue était choisie avec soin depuis la veille et le cartable flambant neuf prêt à dégainer ses plus beaux stylos. 

Lorsque j’ai débarqué à 8h30 précise soit dix minutes avant de partir pour l’école toute transpirante tellement j’avais speedé et au bord de l’AVC tellement mon cerveau avait imaginé les pires scénarios (1) je me prends un chevreuil juste avant de rentrer ; 2) je me prends un chevreuil et mon portable est déchargé donc je ne peux prévenir personne ; 3) je me prends un chevreuil, mon portable est déchargé et je viens de me rendre compte que j’ai oublié ma mallette à la maison donc que je ne peux rien faire, la malette étant le prolongement de mon bras !), la mini hobbit qui avait eu l’idée de modifier sa tenue était en train de se changer en un total look rose (combinaison rose, élastique rose pailleté et gilet rose), le genre qui te donne illico une migraine ophtalmique ! J’ai émis l’idée avec beaucoup de diplomatie qu’un peu de noir ou de gris serait plus approprié sur sa combinaison rose et ô miracle, la miss s’est écrié telle la Cristina Cordula des bacs à sable : « mais c’est MAGNIFAÏQUE ! ». Sur ce, il était déjà 8h45 et on est parti fissa pour l’école. En arrivant, la file de parents qui attendait au portail pour dire un mot (voir deux-trois) à la maîtresse semblait s’être quelque peu raréfiée, ce qui m’a rassurée pour la suite de ma matinée et il ne restait que les retardataires, soit un papa et moi. J’ai à peine eu le temps de lui dire aurevoir que Mini-hobbit s’était déjà éloignée pour rejoindre sa bande de copines en me lançant un désopilant « à c’soir, m’man ! ». C’est là, à cet instant précis que j’ai réalisé qu’elle avait quand même sacrément grandi la môme et du coup me suis fait la promesse d’essayer de me souvenir de chaque mouvement de son p’tit corps déambulant dans la cour de l’école. Deux enfants sur trois au lycée, cela fait se rappeler que le temps passe vite et qu’il n’y a pas si longtemps c’était eux, les grands qui rejoignaient leurs potes de CE1 dans la cour de cette même école. Pas le temps de verser ma p’tite larmichette ni même de soupirer les yeux dans le vague « ô combien la vie est cruelle ! », car une alarme mentale n’arrêtait pas de me répéter « ma vieille va falloir te bouger le uc, y’a du monde qui t’attend ! ». Je suis donc repartie en tournée le cœur léger d’avoir accompli le petit miracle d’être arriver à emmener un de mes enfants à l’école tout en travaillant, mais en me promettant tout de même d’essayer (parce que cela doit être quand même chouette) d’être en repos, le jour de la prochaine rentrée des classes !

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