Retour aux sources...
Un avis de tempête sur la France et « Zeus » (c’est le nom de cette charmante tempête) se pointe, droit sur nous dans la journée de lundi. Vent, pluie, je finis la tournée de lundi matin, les cheveux en bataille, trempée comme une soupe et de retour au bercail : bingo, l’électricité s’est fait la malle. Les heures passent, et cette coquine ne semble pas vouloir revenir. Ça sent la veillée à la bougie à plein nez. À la nuit tombée, je sors le matos : lampes torches et bougies parfumées. Le soir venu, l’obscurité est totale. Nous allumons les bougies et les disposons sur la table. Toute la famille est réunie autour d’un « saucisson-chips » improvisé. À la lumière des bougies, l’ambiance est à la confidence, chacun y va de sa petite histoire. Une veillée, une vraie avec le son des rires et les visages qui s’éclairent au gré des flammes. Dans, notre propre maison, nous nous envolons pour un voyage dans le temps. Un temps, où les anciens n’avaient ni télévision, ni internet. Un temps où tout le monde vivait dans la même pièce, s’éclairait à la bougie, partageait le repas, se contait des histoires et se couchait tôt. Un temps où le confort moderne n’existait pas ou peu.
Ce retour aux sources nous donne l’impression soudaine de revenir aux basiques : une bonne bouffe, des rires, des yeux qui pétillent et le plaisir de partager un bon moment. Le plaisir simple du retour à la terre avec une soudaine lucidité sur la réalité de nos vies : A quel moment s’est-on perdu dans la modernité au point d’en oublier l’essentiel ? A quel moment est-on devenu si dépendant des choses matérielles ? Cela s’est fait à notre insu, parce que l’on a grandi avec. Parce que l’on nous fait croire à grands coups d’écran publicitaire qu’il est indispensable de posséder le dernier "I machin chose" ou la nouvelle "voiture hybrido-chèro" !
Trois jours sans électricité. Le courant est enfin revenu. Bien sûr, je suis contente de pouvoir me vautrer sur mon canapé, pour regarder des conneries à la télé, en buvant un café tout droit sorti de mon Nespresso, mon portable à portée de main au cas où, mais, ce bref retour aux sources a fait du bien. Il a servi de piqûre de rappel afin de se recentrer sur l’essentiel : le plaisir simple des choses de la vie…