À bas les tâches ménagères !
La joie de voir arriver un jour de repos. Vous savez, celui qui met un pointillé à une semaine de travail surchargée (le genre de semaine où l’on finit en mode zombie, valises sous les yeux, cheveux en bataille et membres endoloris après des kilomètres de bitume !). La veille, on se couche un peu plus tard parce que le lendemain, point de réveil aux aurores. On reste un peu plus longtemps au lit, à faire l’étoile de mer.
J’aimerais dire qu’après, se succèdent un festival d’activités plus génialissimes les unes que les autres : coiffeur, esthéticienne, massage, farniente, siestas. Mais que nenni ! La réalité est bien moins glamour. Au programme ce sera plutôt : papiers, ménage, rangement, rendez-vous bien chiants (dentiste, banque etc.…), courses. J’en passe et des meilleurs. Le genre de trucs que l’on ferait plus volontiers si la semaine était rallongée de quelques jours et surtout si on avait que cela à faire ! Perso, je suis moyennement motivé par un nettoyage complet des vitres de toute la maison après dix heures de boulot ! Alors, comme beaucoup, j’attends ce fameux jour de repos pour effectuer toutes ces corvées.
Le matin du jour J, c’est en général, activité ménage car la maison ressemble à un champ de bataille qui aurait subi un tremblement de terre ! Ménage, activité que je qualifierai : d’art éphémère. On se fait un mal de chien à tout ranger, nettoyer, balayer, astiquer, kaz la toujou penpan ! Le résultat est à la hauteur de nos espérances. Tout est nickel ! Seulement voilà, deux heures après, des petits pieds (genre taille 23) et des pattes de chien étant passés par là, on ne retiendra que le mot éphémère à l’art du ménage !
S’ensuivent une succession de tâches plus passionnants les unes que les autres :
-la corvée de linge. Cela relève de la magie (ou plutôt de la sorcellerie) car, à peine vide (et pourtant, j’en passe des heures à laver, étendre, ramasser et plier), la panière se remplit presque instantanément !
-le tri des habits des enfants, une de mes spécialités (surtout lorsque l’on manque de place) parce que ça grandit vite ces bêtes-là !
-la cuisine, histoire de s’avancer les jours de boulot. Perso, je suis plus « traiteur » que « top chef », en gros, une bille en cuisine. J’avoue, parfois, j’achète des gâteaux et je dis à mes enfants que c’est moi qui les ai faits. La Vilaine ! Faute avouée, à moitié pardonnée !
-les courses. Là, une petite séance de yoga s’impose avant d’y aller. Si, l'on possède internet, les courses au drive sont un bon compromis. On commande sur son canapé, un café à la main et on a juste à récupérer ! Même à la campagne, ça marche. Bon, la grande surface ne fait pas trente bornes pour livrer mais on a juste à aller chercher. Seulement voilà, lorsque comme moi, on a une connexion internet de l’âge de pierre, on n'est pas à l'abri de petits couacs (genre trois packs de 6 bouteilles de lait au lien d’1 ou 5 kg de pommes au lieu de 0.5 !).
-le repassage pour les plus motivés. Là aussi, comme pour la lessive, le tas augmente à vue d’œil !
-les papiers : gros, gros dossier ! Il y a ceux de la maison et surtout notre chère bonne vieille facturation, une sorte de copine fidèle qui ne nous lâche pas d’une semelle. Vous savez, le genre de copine sympa mais super collante voire carrément lourdingue !
À la fin de cette journée, lorsque le soir pointe le bout de son nez, j’ai souvent la désagréable impression de n’avoir fait que cela. Certes l’organigramme de la maison est à jour (rhhho, j’utilise des termes techniques maintenant !) mais le reste, vous savez ce qui fait vibrer, comme passer du temps avec ceux qu’on aime et du temps pour soi, il en est où le reste ? Alors, fuck le ménage ! Pour mon prochain jour de repos, j’emmène mes trois fleurs et mon chêne (eh oui, mesdames, mon amoureux est solide comme un chêne !) en ballade, cheveux au vent et vitres ouvertes ! À nous, la liberté, du moins, jusqu’au soir !