Le mercredi matin

Publié le par La petite infirmière

Le mercredi matin

 

La maison est calme, simplement le chien qui ronfle alors que l’on est mercredi. Le silence écrase tout sur son passage. Où sont-ils tous passés ? Où sont les cris, les rires et les petits pas sur le plancher ? Le temps les a éloignés, les a fait fouler d’autres sols que le plancher de l’étage. Ils marchent désormais dans les couloirs du collège, dans les allers d’une école supérieure, sur le lino de leur studio. Il y a pourtant pas si longtemps je les entendais le mercredi matin , chantant dans leur chambre, jouant, récitant à haute voix une leçon, s’injuriant sur la console parce que « Putain mais merde que je suis con » , se disputant, braillant « ouais j’arrive ! » quand c’était l’heure du repas. Je me suis retournée un quart de seconde, le temps de réciter mentalement « un, deux, trois soleil » et ils avaient disparu… Bien sûr c’est normal qu’on me dit, bien sûr c’est dans l’ordre des choses qu’on nous martèle, bien sûr que l’on doit en arriver là parce qu’on ne fait pas les enfants pour soi mais pour les voir grandir et être heureux, mais quand même … Ça fait chier ce silence du mercredi matin, ça donnerait envie de se mettre des baffes pour tous les mercredis matins bruyants où l’on avait envie d’être au calme parce que ceux-là, sont de ceux auxquels on pense avec une larme au coin des yeux… 

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