Un genou à terre et....se relever.
Mon mec galère. Il est commerçant dans un petit centre-ville, qui se meurt comme tous les petits centres-villes. Il passe son temps à croiser les doigts pour que ça passe, pour que la banque le suive, pour que sa compta ne plonge pas dans un abîme.
Mes voisins galèrent. Ils sont agriculteurs et travaillent 7 jours sur 7 pour des clopinettes.
Mes amis galèrent. Ils sont restaurateurs. Ouverts du petit matin à la nuit, en se demandant comment le mois va finir.
Je ne galère pas encore. Parce que j’ai la chance d’être dans un coin isolé où l’HAD ne franchit la porte que de temps en temps, où il y a encore un peu de boulot. Mais, pour combien de temps ! Je ne galère pas encore tout-à-fait mais ma profession, elle, galère.
Elle se meurt, à trop recevoir de coups.
Elle disparaît au profit d’autres, pourtant plus chères.
Elle baisse les bras quand, déjà à terre, on lui donne le coup fatal car il faut rembourser ce que l’on a facturé.
Comment pourrait-elle rester debout face aux charges toujours plus lourdes, à la concurrence déloyale, à une nomenclature obsolète qui nous fait aller droit dans le mur ?
Pourtant, il le faut. Comme toutes les autres professions qui subissent.
Pour montrer, que, nous les infirmiers libéraux, comme les autres, avons le droit d’exister.