Journal de la prairie jour 29
Encore un mois et après on verra. Ici le confinement se passe bien (on ne s’est pas encore écharpé !) mais un mois c’est quand même sacrément long. Cela en fait des poésies, des dictées avec je ne sais quel son, des projets d’arts plastiques aussi drôles que chiants à réaliser, des habillages-déshabillages pour aller bosser, des angoisses nocturnes et des peurs journalières par crainte de leur passer cette saleté de virus. Il faut être patient (même pour nous, les soignants 😉. Ok, je sors !). Le bout du tunnel est là-bas, au loin. J’avoue que l’on ne sait pas bien ce que l’on trouvera de l’autre côté, mais on verra... De toutes façons, on n’a pas le choix. Par précaution, je vais quand même planter des patates. Au pire, si l’on n’a plus rien, ben, on aura des patates. À la guerre, comme à la guerre ! Notre Président parle de guerre tout le temps, alors mes soldats et moi, on va se préparer : apprentissage du feu avec que dalle pour l’allumer (même à Koh-lanta, ils sont plus équipés !), chasse de ragondins (miam !!!), habillage en peau de bête (de ragondin tant qu’à faire !) etc. Trêve de plaisanterie, on n’en est pas encore là (quoique...), mais franchement moi, qui ne regarde jamais le journal de 20h, j’ai eu un peu l’impression hier soir que l’on s’était trompé d’émission et que c’était un sketch de je ne sais quel comique (plutôt qu’une allocution du président) qui était en train de passer à la télé. J’ai demandé plein de fois, histoire de détendre l’atmosphère : « c’est maintenant qu’il faut rire ? ». Mon colonel en chef n’avait pas du tout envie de rire, plutôt envie de pleurer parce qu’un mois en plus de fermeture pour les commerçants, restaurateurs, artisans etc... Cela n’annonce rien de bon ! À demain, les zamis. Prenez soin de vous...